Watashi No Ryôri

J'ai découvert les okonomiyaki il y a longtemps, par hasard, en voyant une photo sur un blog. Il m'a fallu un certain temps avant de trouver une recette et à vrai dire, la mienne est un mélange d'infos recueillies progressivement au fil du temps et de tâtonnements personnels. Il existe une infinité de recettes, puisque le terme même d'okonomiyaki signifie "ce que vous voulez/aimez grillé". Chaque région du Japon a sa façon de cuisiner les okonomiyaki. Ma recette est proche de celle de la région du Kansai: une sorte de pâte à pancake mélangée à des ingrédients divers et cuite sous forme de galette épaisse.

Ingrédients pour deux okonomiyaki:

- 5 càs de farine

- 3 càs de flocons de pommes de terre

- 1/2 sachet de levure

- 1/2 càc de dashi

- 2 oeufs

- 1 càc de sauce Worcestershire

- 1 càs d'huile de sésame

- 2 càs de sauce soja foncée

- 10 tranches de poitrine de porc fumée ou nature ultrafines

- 6 feuilles de chou chinois

- 1 poignée d'emmental râpé

Préparation:

Couper les tranches de poitrine en morceaux de 5 cm de large et émincer le chou chinois. Faire rissoler le porc à la poêle, garder le jus et y faire sauter le chou. Réserver.

Dans un saladier, mélanger la farine, les flocons de pommes de terre, la levure, le dashi. Creuser un puits, y casser les oeufs, ajouter la sauce soja, Worcestershire et l'huile de sésame. Bien mélanger. Assouplir la pâte avec un peu d'eau. Attention, elle doit rester épaisse et collante!

Faire chauffer deux petites poêles. Mélanger le porc, le chou et le fromage à la pâte. Verser la moitié de la préparation dans chaque poêle de façon à former une galette grossière. Faire cuire 10mn en retournant régulièrement.

L'okonomiyaki se sert normalement avec des oignons verts hachés, de la mayonnaise, de la sauce à okonomiyaki (sauce soja, purée de légumes, sucre et sauce aux huîtres) et des flocons de bonite séchée. Personnellement, pour ajouter un petit côté frais, je le sers avec du concombre et du poireau émincé et du ketchup. N'hésitez pas à laisser libre court à votre imagination, c'est le principe de l'okonomiyaki!

Le karé, aussi parfois appelé kari, est un plat très populaire au Japon, qui s'inspire du curry indien. On peut y trouver du porc, du boeuf ou du poulet et toutes sortes de légumes, même si à l'origine, le karé est surtout composé d'oignons, de carottes et de pommes de terre. Il est très facile à réaliser au Japon puisqu'on trouve des préparations de sauce curry dans tous les magasins, sous forme de blocs ou de poudre à diluer dans le bouillon. 

J'ai pour ma part testé le curry en blocs "S&B" qui est tout à fait satisfaisant, mais très cher en France puisque la boîte (soit deux plats) coûte environ 6 euros en épicerie asiatique. En tâtonnant, j'ai fini par mettre au point une recette dont le goût est très proche et qui se révèle plus économique.

Normalement, la base du karé est un roux, mais je trouve que cela rend le plat un peu lourd. Personnellement, je préfère faire épaissir la sauce en fin de cuisson avec un peu de fécule.

Ingrédients pour deux ou trois personnes:

- 2 cuisses et hauts de cuisses de poulet désossés et coupés en morceaux ou 300g de porc ou de boeuf en tranches

- 1 carotte

- 1 courgette

- 1 petite aubergine

- 1 oignon

- ail semoule, curry en poudre, dashi en poudre, miso, sucre en poudre, sauce soja

Préparation:

Couper l'oignon, la carotte, la courgette et l'aubergine en morceau. Dans un plat à mijoter, faire chauffer un peu d'huile de sésame ou d'olive. Y faire revenir l'oignon puis les autres légumes. Pendant ce temps, faire bouillir un grand verre d'eau. Dans un bol, mélanger 1 càc de dashi, 1 càc de curry bombée, 1 càc de sucre rase, 1 càs de miso et 2 càs de sauce soja et un peu d'ail. Ajouter l'eau et bien mélanger. Ajouter la viande au plat, puis la sauce. Couvrir et laisser mijoter pendant au moins 30mn.

En fin de cuisson, ajouter un peu d'eau mélangée de fécule. Laisser épaissir la sauce sans couvrir pendant une dizaine de minutes.

Vous pouvez servir le karé avec du riz japonais ou des nouilles udon. Selon votre goût, vous pouvez surmonter le tout d'un oeuf cru et accompagner de pickles. Le karé se mange dans une grande assiette avec une cuillère à soupe.

En général quand on pense aux glaces japonaises, on pense à des parfums improbables, comme le thé vert, les haricots azuki ou encore la patate douce. Pourtant, au Japon, le parfum le plus populaire reste la vanille, comme quoi...

J'avais goûté de la glace aux haricots azuki dans un restaurant japonais et je dois avouer que j'avais été plutôt déçue. La glace était fade, bien loin de ce délicieux goût d'azuki cuits au sucre que j'adore.

J'ai donc décidé de faire ma propre glace et je dois dire que cette fois, je suis tout à fait satisfaite du résultat. Rien de bien compliqué, il suffit d'avoir un mixer et un congélateur et le tour est joué.

Ingrédients pour environ 1L de glace:

- 1 boîte de lait concentré non sucré "Gloria", soit 380mL
- 3 oeufs
- 100g de sirop d'agave
- 1 boîte de haricots azuki cuits et sucrés (soit 210g)
- 2 sachets de sucre vanillé

Préparation:

Si votre mixer est équipé d'un accessoire spécial "émulsion", utilisez-le.

Faire monter le lait Gloria au mixer pendant 1mn, puis, tout en laissant tourner le mixer, ajouter le sirop d'agave et les jaunes d'œufs. Laisser reposer. Mettre les haricots cuits dans un bol, les écraser à la fourchette de façon à obtenir une purée grossière. Remettre le mixer en route et ajouter les haricots, laisser tourner 30 secondes. Monter les blancs en neige avec une pincée de sel et le sucre vanillé. Les incorporer au mélange mixé. Verser dans une boîte à couvercle et mettre au congélateur.

Au bout de 2h, sortir la boîte, bien mélanger avec une fourchette. Recommencer au bout de 2h. Cela évitera que votre préparation se déphase et que les morceaux de haricots se retrouvent tous au fond.

Laisser au congélateur au moins 12h avant de servir.

Comme vous le savez peut-être, la cuisine asiatique n'a pas de "dessert" au sens où nous nous l'entendons. Le repas ne se termine pas obligatoirement par quelque chose de sucré. Cependant, la gastronomie japonaise est riche d'un tas de petites gourmandises à prendre avec le thé. 

Les sucreries nippones déroutent souvent un peu au début: textures et parfums sont loin de ceux auxquels nous sommes habitués. Mais c'est aussi cela qui est intéressant: pouvoir découvrir de quoi surprendre un peu nos papilles!

J'ai testé un dessert d'été, très simple et très frais. La gelée de thé vert en elle-même n'est pas extraordinaire, mais elle se marie parfaitement avec les bananes et le sirop de cerise. Un vrai dessert de canicule, très hydratant car presque entièrement composé d'eau!

Ingrédients:

- 100g de sirop d'agave

- 300g d'eau

- 5g de thé vert en poudre

- 1 càc d'agar-agar

- 1 banane

- sirop de cerise griotte

Préparation:

Mélanger l'eau, le sirop d'agave, la poudre de thé vert et l'agar-agar. Porter à ébullition, retirer du feu. Verser dans un moule en silicone (de préférence un moule à cake), laisser tiédir. Mettre au frais pendant une nuit.

Démouler la gelée. Couper en carrés. Servir avec des rondelles de banane et un peu de sirop de cerise.

Une recette que j'ai servie en accompagnement des tsukune, mais qui peut faire aussi une délicieuse entrée. Je me suis inspirée d'une recette du site "Cuisine japonaise". Le résultat est excellent, mais n'a rien à voir avec une salade de pommes de terre classique. Frais et original, un plat parfait pour accompagner un barbecue.

Ingrédients pour deux personnes:

- 2 grosses pommes de terre

- 1 petite carotte

- 50g de maïs

- 2 càs de mayonnaise

- 1 càc de moutarde

- sel et poivre

- ciboulette ciselée

Préparation:

Eplucher les pommes de terre et la carotte et les couper en morceaux. Faire cuire à l'eau ou (plus rapide) au micro-ondes. Ecraser dans un saladier. Ajouter le maïs, mélanger. Ajouter la mayonnaise, la moutarde, un peu de sel et de poivre et la ciboulette. Bien mélanger. Servir frais.

Quand j'ai commencé à cuisiner japonais, les tsukune sont un des tout premiers plats que j'ai réalisés (j'ai suivi cette recette). C'est une recette très facile du moment qu'on possède un mixer. Les tsukune sont de petites boulettes de poulet au poireau que l'on sert nappés d'une délicieuse sauce épaisse au soja. Ils font partie de ces petits plats simples qu'on sert dans les izakaya (bar-restaurant, équivalents du pub ou du bistrot).

Ingrédients:

Pour les boulettes

- 250g de poulet désossé

- 1/2 blanc de poireau

- 2 càs d'huile de sésame

- 1 càs de sauce soja foncée

- 1 càc de fécule de pomme de terre (ou de maïs)

- 1/3 d'oeuf battu

- 1 pincée de gingembre râpé ou moulu

- 1 pincée d'ail semoule

- poivre du moulin

Pour la sauce douce

- 4 càs de saké

- 2 ou 3 càs de sucre (personnellement je remplace le sucre par du sirop d'agave)

- 4 càs de sauce soja

Préparation:

Passer le poulet et le poireau au mixer. Ajouter le gingembre, la sauce soja, l'ail, le poivre, l'huile, l'oeuf et la fécule et mixer à nouveau.

Faire chauffer un peu d'huile de sésame dans une poêle. Former des boulettes avec le mélange et les faire cuire pendant une dizaine de minutes.

Mélanger les ingrédients de la sauce. Verser dans la poêle et laisser épaissir en retournant régulièrement les boulettes pour qu'elles soient bien nappées.

Servir aussitôt.

Il y a quelques années, quand j'ai commencé à cuisiner japonais, il était relativement ardu de trouver certains produits typiquement nippons. Aujourd'hui, la plupart des grandes villes ont une épicerie, voire un supermarché asiatiques.

De même, la plupart des grandes surfaces possèdent à présent un rayon "cuisines du monde" où vous pourrez trouver des nouilles instantanées, des galettes de riz, de la sauce soja etc. Cependant, la plupart des produits asiatiques vendus par des marques pseudo-asiatiques sont en général plutôt médiocres et surtout, excessivement chers. Il vaut mieux privilégier des marques reconnues, comme "Kikkoman" pour les sauces par exemple. Ainsi, j'ai été choquée de constater que dans la sauce soja claire d'une marque française, les principaux ingrédients étaient l'eau et le colorant.

Si vous cuisinez beaucoup japonais, dites-vous bien qu'en grande surface vous vous ferez magistralement arnaquer. Les produits sont vendus en très petites quantités à des prix vraiment délirants, sous prétexte qu'ils sont "exotiques". Personnellement, je me fournis en épicerie asiatique en dépannage et je fais le plein en supermarché asiatique de temps en temps. On y trouve des rayons consacrés aux produits japonais qui sont de mieux en mieux achalandés. Vous y trouverez nouilles udon et soba, miso, wasabi, purée d'azuki, préparation pour curry...

Cependant, certains produits très très japonais ne sont vendus qu'en épicerie japonaise, comme le yôkan, la bonite séchée ou les mochis. Si vous avez l'occasion d'aller faire un tour à Paris, je vous recommande l'épicerie "Kioko", rue des Petits Champs, dans le deuxième arrondissement. Tout amateur de cuisine nippone y trouvera son bonheur (et la ruine aussi car certains produits sont très chers).

Je vous recommande d'aller jeter un oeil dans les boutiques de produits biologiques, vous y trouverez de l'huile de sésame, de la farine de riz, des algues, du tofu et j'en passe. En ce qui concerne les fruits et les légumes, beaucoup de grandes surfaces vendent à présent des patates douces, du chou chinois et du radis blanc, il suffit de bien fouiller.

Enfin, il existe des magasins de produits japonais en ligne. On y trouve certes absolument tout, mais à des tarifs littéralement exorbitants auxquels il faut ajouter des frais de port qui ne sont pas donnés (ex: pour un paquet de nouilles instantanées de même marque: 70 cents en épicerie asiatique et 99 cents en ligne). Pour moi c'est une solution à réserver aux malheureux amateurs de cuisine japonaise habitant à des kilomètres de tout magasin asiatique.

Pour conclure, soyez donc méfiants. La cuisine japonaise est à la mode et les arnaques en tous genres sont légions. Comparez les prix avant d'acheter et surtout privilégiez les produits qui viennent de moins loin s'ils sont de qualité. Ainsi, le radis blanc produit en France est aussi bon que celui produit au Japon et le riz pour sushi cultivé en Italie est excellent. N'oubliez pas que pour tout produit importé du Japon, il y a un impact carbone à ne pas négliger.

Tous mes amis ayant songé à se mettre à la cuisine japonaise m'ont posé cette question incontournable: "Faut-il vraiment acheter un ricecooker?"

Et la réponse est: Ca dépend. Comptez-vous vraiment pratiquer la cuisine japonaise régulièrement? Auquel cas le ricecooker vous facilitera vraiment la vie. Si vous pensez faire des sushis une fois par an, ce n'est pas un achat très pertinent.

En ce qui me concerne, cela fait maintenant près de 5 ans que je traîne le mien et je n'imagine pas vivre sans lui. La cuisson du riz pour les sushis est difficile à réussir parfaitement. Le riz est en général trop cuit et donne des sushis pâteux. Avec le ricecooker, on gagne du temps et on s'épargne quelques crises de nerf: il suffit de doser le riz et l'eau et d'appuyer sur un bouton, la machine fait le reste.

Bien sûr, il existe tout un tas de modèle et les prix varient énormément. Mon ricecooker est un petit modèle, je peux y cuire assez de riz pour faire quatre gros rouleaux de sushi. C'est le modèle de base: on le met en route, il cuit le riz et une fois la cuisson terminée, il le garde chaud. Vous trouverez des modèles programmables selon le riz que vous voulez cuire, l'heure à laquelle vous souhaitez que la cuisson démarre... Qui ne sont vraiment utiles que si vous mangez autant de riz qu'un japonais. Comptez donc une trentaine d'euros pour un modèle de base de petite taille. Personnellement, mon ricecooker est de la marque "Kailo" et j'en suis tout à fait ravie. 

Un petit détail cependant, mais qui a son importance: la plupart du temps, les ricecookers ont un "dosage optimal". C'est-à-dire qu'ils cuisent mieux le riz à un certain dosage. Par exemple, le mien va jusqu'à quatre doses de riz, mais la cuisson n'est alors pas parfaite. Elle le sera pour deux doses. Prenez cela en compte pour choisir la taille de votre modèle. Ainsi, il vaut mieux acheter un modèle moyen et le remplir à moitié, qu'acheter un petit modèle et le remplir au maximum de sa capacité. 

Enfin, le ricecooker peut être utilisé pour cuire d'autres choses que du riz japonais: toutes sortes de riz, mais aussi de graines et légumineuses (vous n'aurez plus à surveiller que votre casserole ne déborde pas pendant des heures: le bonheur). Avec un panier à étuver (parfois fourni avec l'appareil) vous pourrez cuire fruits et légumes à la vapeur. Et j'en passe.

Bref: le ricecooker est pour moi une merveilleuse invention et un appareil indispensable dans ma cuisine. Si vous manquez de place ou si vous avez peur de ne pas vous en servir souvent, vous pouvez toujours vous rabattre sur le ricecooker spécial micro-ondes. Il s'agit d'un récipient fait spécialement pour cuire le riz au micro-ondes (voir sur ce site). Je n'ai pas testé personnellement, mais on m'a dit que c'était tout à fait satisfaisant.

Encore une fois: si vous voulez réussir à coup sûr vos sushis, le ricecooker n'est pas un achat superflu. Cependant, comparez bien les prix avant d'acheter, les offres sont très variées et certaines sont plus honnêtes que d'autres.

Bonjour à tous!

"Encore un blog consacré à la cuisine!" Direz-vous. Oui, encore un et il me semble d'ailleurs que c'est mon troisième, rien que ça!

Ici, vous trouverez les grands classiques de la cuisine japonaise, parfois plus ou moins revisités, des astuces pour remplacer certains produits que l'on ne trouve pas en France et des conseils pour aborder sereinement une cuisine qui demande pas mal de patience.

La gastronomie nippone est équilibrée, variée et donc gage de santé. Vous verrez ici que les japonais ne mangent pas que des sushis ou des ramens, mais aussi tout un tas d'autres choses plus ou moins bizarres!

Bon voyage donc et surtout: itadakimasu!